[Elections cantonales partielles de 1990 (1er tour)....

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0093 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique La socialiste Nathalie Gautier se retrouvera le 17 juin 1990 en face du Front national Pierre Vial. Ce dernier ayant devancé de dix points le candidat d'union de la droite, Christian Arnoux. Avec 25% de votants, le taux de participation bat des records de faiblesse.
historique Parti socialiste contre Front national. Tel sera la configuration du deuxième tour de l'élection cantonale partielle de Villeurbanne, dimanche [17 juin 1990]. Résultat d'une campagne où l'affrontement politique s'est fait entre ces deux formations. Résultat également d'un taux de participation de 25% qui relativise les résultats de chacun des candidats. Ils sont, en effet, 5251 seulement à s'être déplacés, [le 10 juin], pour le premier tour de cette élection. Un taux de participation exceptionnellement faible qui n'a permis à aucun des sept candidats de franchir la barre des 10% des inscrits et qui a amené chacun à appeler au sursaut démocratique pour dimanche [17 juin]. Avec 36,91%, c'est la socialiste Nathalie Gautier qui arrive en tête des sept candidats dans ce canton détenu jusqu'alors par le socialiste Jean-Jack Queyranne. Elle n'atteint pas toutefois, en pourcentage, les scores établis par le PS lors des précédentes consultations électorales. Résultat d'une campagne sur le terrain où elle a bénéficié de la visite et de l'appui de nombreux ministres et personnalités. [Le 10 juin au soir], à l'Hôtel de ville de Villeurbanne qui centralisait les résultats, les militants, ou les simples Villeurbannais, se sont déplacés nombreux. Et c'est quand les chiffres ont été définitifs que la candidate est apparue, accompagnée par le maire Gilbert Chabroux, le secrétaire de la section Jean-Paul Bret mais aussi un grand nombre d'élus socialistes de l'agglomération. Leurs premières paroles ont été pour déplorer les 25% de participation. Puis pour commenter les résultats de chacun : "Le Front national améliore ses résultats, son électorat s'est mobilisé et a défendu son candidat plus âprement que les autres électeurs. Après Carpentras, on assiste à une solidification de la droite dure avec transfert de la droite traditionnelle sur le FN". Au deuxième tour, Nathalie Gautier se retrouvera seule en face du Front national. Son candidat Pierre Vial arrive en effet en seconde position avec 27,26% des voix, et ceci, pour la première fois à Villeurbanne. L'électorat du Front est incontestablement celui qui s'est le plus mobilisé. Il est vrai qu'en plus de sa campagne de terrain, le FN s'est rapidement trouvé au coeur de la tourmente. La venue de Jean-Marie Le Pen, son interdiction faite par la mairie et la polémique qui s'en est suivie a rapidement cristallisé toute la campagne autour du FN. Si l'ambiance était à l'euphorie au Front national, c'était la déception au local du RPR. A sa permanence, Christian Arnoux, entouré par son état-major de campagne, apprend les résultats d'un air dépité. Lui qui pensait logiquement se retrouver au second tour, est finalement devancé de plus de dix points par le Front national. Christian Arnoux qui n'a pas bénéficié du soutien de personnalités, alors qu'il espérait bien un coup de pouce de Michel Noir, ou encore de Charles Pasqua ou de Robert Pandraud, s'est retrouvé quelque peu marginalisé par la polémique qui à opposé le Front national à la mairie socialiste. [Le 10 juin], le candidat du RPR n'a pu que constater qu'il était "hors jeu", sans donner de consignes de vote à ses électeurs pour le second tour : "Dimanche, les électeurs feront comme moi, ils iront voter en leur âme et conscience". Evitant ainsi de mettre en application le "Front républicain" préconisé par Alain Carignon. Avec 8,72%, le communiste Pierre Grannec retrouve globalement le score qui est habituellement le sien et ses voix devraient se reporter, [le 17 juin], sur la candidate socialiste. Tout comme une grande partie des 8,14% de l'écologiste Pierre-Jean Dutey qui s'est pourtant peu investi dans cette campagne. Source : "Le FN en finale" / Catherine Lagrange in Lyon Figaro, 11 juin. 1990, p.2.

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